ASDF3-301-1 Réveil – Elohim – Si mon Peuple (2 Chr. 7:14) - Charles
Finney - Les causes du déclin du réveil
Le feu du réveil (Page 13 / 14) - Un
e-book
emci tv - chaîne de votre télévision
chrétienne francophone 24/7
13 Quand je fermerai le ciel et
qu'il n'y aura point de pluie, quand j'ordonnerai aux sauterelles de consumer
le pays, quand j'enverrai la peste parmi mon peuple;
14 si mon peuple sur qui est invoqué
mon nom s'humilie, prie, et cherche ma face, et s'il se détourne de ses
mauvaises voies, -je l'exaucerai des cieux, je lui pardonnerai son péché, et je
guérirai son pays.
Selon moi, il existe une autre cause au déclin des réveils. Les
Eglises n'ont pas été guidées dans les bonnes voies. Elles ont parfois été
poussées à faire des efforts, des visites, et beaucoup d'activités pour la
conversion des pécheurs.
Mais elles-mêmes n'ont reçu
qu'une nourriture fort
peu abondante. On leur a demandé de beaucoup
travailler en les mettant à un régime trop léger. Elles n'ont guère entendu
autre chose que des prédications purement légalistes. Les prédicateurs n'ont
adressé leurs messages presque exclusivement qu'aux pécheurs. Pendant des mois,
ils n'ont pratiquement pas donné à leur Eglise un seul repas consistant. Ils ne
lui ont pas présenté le véritable Evangile. Si les chrétiens doivent travailler
pour Dieu et pour les âmes perdues, il faut qu'ils soient nourris en abondance
avec le pain du ciel.On doit leur faire comprendre et savoir où réside leur
grande puissance. Il faut fréquemment leur présenter Christ, dans tout Ses
ministères, dans Son action, et dans Sa plénitude. Si l'on ne fait pas cela, non
seulement la piété des chrétiens en souffrira, mais ils adopteront un esprit
légaliste. Tous leurs efforts pour convertir les païens ne seront qu'activisme
et légalisme. Dans cet état d'esprit, ils parcourront la terre et la mer pour
faire des prosélytes, mais ils ne réussiront qu'à remplir l'Eglise de convertis
superficiels.
Sauf erreur de ma part, c'est ce
qui s'est passé, dans une mesure alarmante, pour tous les réveils de ces
dernières années. Les
chrétiens ont été si peu nourris de l'Evangile qu'ils sont devenus légalistes,
pleins de leur propre justice, fanfarons, charnels, routiniers et incrédules.
Leurs efforts ont abouti à faire des convertis qui leur ressemblent, et à jeter
un grand discrédit sur les réveils.
Je le répète, on a prêché trop
exclusivement aux pécheurs. Les serviteurs de Dieu n'ont pas assez servi de
moelle et de graisse. Ils n'ont pas exposé la plénitude de l'Evangile. En
agissant ainsi, ils ont porté un grand préjudice à leur propre piété. Ils sont
souvent devenus légalistes, durs de coeur et portés à censurer. Dans un tel
état, il leur est impossible de produire un véritable réveil spirituel. Ils ne
se nourrissent pas eux-mêmes de Christ. Ils ne demeurent pas en Dieu, et Dieu
ne demeure pas en eux. Ils ne sont donc pas en état de nourrir l'Eglise, ni de
produire un véritable réveil spirituel.
Je le répète, les serviteurs de
Dieu ont tellement craint la doctrine du perfectionnisme, au cours de ces
dernières années, qu'ils ont
trop négligé de présenter haut et fort l'Evangile du salut, dans sa plénitude
et sa perfection. Beaucoup
d'entre eux ont été complètement égarés par les erreurs répandues à propos de
la doctrine du perfectionnisme, dans la presse qu'ils reçoivent et qu'ils
lisent. Je me suis rendu à l'étranger. J'ai été étonné de voir la quantité de
fausses informations circulant là-bas, concernant les choses que nous aurions
réellement dites et enseignées, et concernant les effets de notre enseignement
sur notre Eglise et sur les autres Eglises. Ces fausses informations ont poussé
beaucoup de serviteurs de Dieu à mettre en garde les chrétiens de leurs Eglises
contre toutes les erreurs. Ils ont dénoncé ce qu'ils pensaient être les erreurs
des Perfectionnistes et des Sanctificationnistes. Dans la pratique, ils n'ont
abouti qu'à abaisser considérablement le niveau de la sainteté biblique dans
leurs propres Eglises. Je veux dire que cela a été le résultat pratique. En
critiquant la doctrine de l'entière sanctification dans cette vie, et en
défendant l'idée, comme beaucoup l'ont fait, que les chrétiens doivent
s'attendre à pécher tant qu'ils sont sur cette terre, ils n'ont pratiquement
abouti qu'à encourager leurs Eglises à rétrograder en permanence. On a créé
dans l'Eglise des préjugés contre la doctrine de la sanctification. En outre,
si je ne me trompe, les ministères ont eux-mêmes beaucoup souffert dans leur
propre piété. Une baisse de spiritualité correspondante s'est donc manifestée
dans leurs Eglises.
Mes chers frères, vous pourrez
faire autant d'efforts que vous voulez, si vous continuez à vous attarder sur
ce terrain, vos Eglises vont rétrograder à un point tel que vous en serez
vous-mêmes consternés. Ma longue expérience me permet d'affirmer que la seule
voie consiste à persuader profondément les Eglises qu'elles doivent absolument
parvenir à 'se purifier de toute souillure de la chair et de l'esprit, en
achevant leur sanctification dans la crainte de Dieu.Tout effort pour excuser
le péché, toute tentative d'affirmer l'impossibilité pratique d'atteindre la
perfection dans cette vie, constituent les erreurs les plus grandes et les plus
désastreuses qui puissent être inculquées aux Eglises. Comme l'a écrit un
auteur anglais il n'y a pas si longtemps: 'Aucune erreur n'est aussi
destructrice, et aucune ne doit être aussi fermement dénoncée, que celle qui consiste à dire
que les chrétiens doivent s'attendre à pécher pendant toute leur vie.'
Mes frères bien-aimés, je ne
cherche pas, par mes propos, à vous gagner à mon opinion. Mais je désire
attirer votre attention, et l'attention de l'Eglise, sur cette réalité, et vous
faire observer les résultats que l'on obtient, quand on propose des critères
spirituels moins exigeants que ceux que j'ai mentionnés.
En réalité, les Eglises
s'éloignent rapidement de Dieu, faute d'être nourries du véritable pain de vie. En outre, les ministères, dans
une mesure vraiment alarmante, ont trop mis leurs Eglises en garde contre la
doctrine de la sanctification, et pas assez contre le péché.
Je supplie mes frères de prendre
un autre chemin. J'exhorte aussi l'Eglise à vivre dans la sainteté. Je veux
faire connaître que Dieu nous demande d'obéir à Sa loi et à Son Evangile.
Faites-le aussi connaître, mes frères, et vous verrez que vous apporterez une
vie de résurrection à vos Eglises.
Ne craignez pas le perfectionnisme. Cela ne m'étonne pas que la véritable doctrine de la sanctification ait été confondue aveccelle du perfectionnisme dans beaucoup
d'esprits. Les défenseurs de l'une ont aussi été confondus avec les défenseurs
de l'autre. Mais, frères bien-aimés, n'est-il pas temps pour les serviteurs de
Dieu de comprendre parfaitement quelles sont les différences entre ces deux
doctrines, et de ne plus confondre des choses qui diffèrent tellement? Vous
pourrez ainsi abandonner vos préjugés et ne plus vous inquiéter. Vous pourrez
aussi montrer à l'Eglise comment abandonner ses propres préjugés et ne plus
s'inquiéter.
Ne craignez pas le perfectionnisme. Cela ne m'étonne pas que la véritable doctrine de la sanctification ait été confondue avec
Dans ce que je viens de dire,
j'espère ne pas avoir créé des préjugés chez mes frères. J'espère ne pas vous
avoir incités à ne plus m'écouter. Car j'ai encore des choses à dire à propos
des erreurs commises dans la recherche des réveils. Je dois encore expliquer
pourquoi ces réveils sont devenus si rares, si espacés, et d'une nature si
superficielle.
Mes chers frères, j'ai le coeur
rempli de ce sujet. J'ai beaucoup de choses à dire. Je vous supplie de
m'écouter avec patience. Recherchez honnêtement si une grave erreur n'a pas été
commise dans la direction que je viens d'indiquer.
Je veux encore parler de quelque
chose dont les conséquences ont été très funestes sur les réveils spirituels.
Il s'agit des fausses conceptions concernant les meilleurs moyens de promouvoir
un réveil. Si j'ai bien compris, on a actuellement une forte tendance à
s'orienter vers deux extrêmes presque aussi nuisibles l'un que l'autre. D'un
côté, il y a ceux qui semblent rechercher un réveil sans utiliser aucun moyen
particulier. Ils disent que les réveils sont l'oeuvre de Dieu. Ils croient donc
qu'il leur suffit de continuer à faire ce qu'ils font habituellement. Ils
continuent à donner régulièrement leurs messages hebdomadaires ou mensuels, à
avoir quelques réunions de prière occasionnelles, etc. Ils laissent le réveil,
cet 'événement,' selon leur terme, à la souveraineté de Dieu. Ils pensent que
Dieu peut Se manifester, sans que nous ayons à utiliser de moyens particuliers.
Ils disent que cela reviendrait à prendre la place de Dieu dans Son oeuvre, et
à produire des réveils avec notre propre force. Il leur suffit de poursuivre
leurs activités habituelles pour le salut des âmes.
Il me semble que l'on a négligé
ici un principe de la nature humaine, qu'il faut respecter si l'on veut
travailler avec succès pour le royaume de Dieu. Supposez qu'un homme ait
l'esprit fortement intéressé par un sujet quelconque. Si vous voulez attirer son
attention sur un autre sujet, il vous faut utiliser des moyens propres à
l'intéresser et à le stimuler.Depuis trente ans, le monde chrétien tout
entier se trouve dans un état de grande excitation. Il se dirige vers une
grande révolution morale. Par révolution morale, je veux parler d'une révolution
dans les opinions, suivie d'une révolution dans les comportements. On ne parle
que de réforme. On soulève l'une après l'autre de nombreuses questions d'un
intérêt profond, pour agiter l'opinion publique. C'est Dieu qui, par Sa
providence, continue à faire pression sur les pensées des hommes, par ces
questions qui les agitent. Ce sont des questions politiques et des questions
religieuses. Tout cela produit une excitation à la limite du supportable. En
réalité, tout sujet d'intérêt profond et fondamental pour l'humanité a dans la
presse ses avocats, ses conférenciers et ses défenseurs, qui contribuent à
fixer l'attention et l'intérêt de l'opinion publique. Dans ces conditions, il
est parfaitement déraisonnable d'espérer gagner l'attention des hommes et de
produire un réveil, si l'on ne fait pas des efforts particuliers et prolongés. Le monde entretient constamment
l'intérêt du public, pour alimenter l'agitation politique et lancer des
réformes. De même, les
ministères doivent élever la voix comme une trompette, 'crier à plein gosier,'
et ne pas se retenir. Ils doivent multiplier leurs efforts et leurs tentatives,
à la mesure de l'excitation manifestée par le monde pour les sujets qui
l'intéressent. Ils doivent
persévérer jusqu'à ce que, par la grâce de Dieu, l'attention de leurs auditeurs
soit captée et conservée, et que les coeurs soient gagnés au Seigneur.
Il se peut qu'un réveil éclate
sans que l'on ait fait d'effort particulier, dans un endroit où les gens ne
s'intéressent pas vraiment à d'autres sujets. Mais
l'Eglise se trompe, si elle espère avoir un réveil sans avoir recours à des
efforts exceptionnels et prolongés. C'est
parce que les réveils sont l'oeuvre de Dieu que ces efforts sont
indispensables. Cela ne nous autorise donc pas à invoquer une seule raison pour
négliger de tels efforts. Dieu, en bâtissant Son Royaume et en établissant Son
gouvernement sur le monde, ne viole pas les lois de l'intelligence, mais Il les
respecte strictement. Par conséquent, si nous traînons les pieds, ou si nous craignons
de faire un surcroît d'efforts, tout en espérant obtenir un réveil, ce serait
irrationnel et absurde, alors que le monde s'enflamme pour tant d'autres
sujets. Il est vrai qu'il nous faut conserver une grande sagesse pour ne pas
commettre des actions inconsidérées. Nous ne devons pas avoir recours à des
moyens, qui ne seraient que de l'agitation et de l'excitation inutiles, ou qui
détourneraient l'attention de la vérité. Mais il faut pourtant utiliser
certains moyens et multiplier les réunions. Les prédicateurs et les chrétiens
doivent être eux-mêmes enflammés. Ils doivent pouvoir élever leur voix pour
couvrir le bruit des vagues et des vents de ce monde, jusqu'à ce qu'ils
parviennent à fixer l'attention des hommes. Sinon, ils ne parviendront jamais à
sanctifier les coeurs.
No comments:
Post a Comment